Concepteur
Bâtiments Passifs
> Bureau Etude Thermique Energie & Fluides <

Passivhaus

> Un peu d'histoire

 

" C'est dans la Hesse, un Land allemand 

très actif au niveau de l'écologie, que le label Passivhaus a été lancé à la fin des années 1980 par l'ingénieur Wolfgang Feist, directeur du Passivhaus Institut. La première opération expérimentale Passivhaus, une bande de quatre maisons, a été réalisée en 1991 à Darmstadt.

 

Le principe est simple : réduire suffisamment les besoins en énergie afin que l'usage d'un chauffage soit inutile. Cela nécessite l'application sérieuse des principes bioclimatiques, une enveloppe très isolée et étanche à l'air et la mise en oeuvre d'installations techniques très performantes. L'air neuf devient alors vecteur de chauffage, grâce à une ventilation mécanique double flux avec récupérateur de chaleur à haut rendement.

 

Wolfgang Feist habitant dans l'une des maisons pilotes, cette première opération a fait l'objet d'un suivi régulier. Ces vérifications ont permis d'affiner les solutions pour les réalisations ultérieures, en profitant du retour d'expérience.

 

Le label Passivhaus a rapidement dépassé les frontières allemandes.

 

Entre 1999 et 2001, 250 logements passifs ont été construits dans cinq pays d'Europe dans le cadre du projet pilote européen CEPHEUS.

 

En 2007, il existe environ 7 000 bâtiments répondant aux exigences du label Passivhaus, essentiellement en Allemagne, en Suisse et en Autriche. "

 

Le Label Passivhaus, Les Grands Principes. 

 

> Les principaux critères du Label Passivhaus

 

 Besoin de chaleur et chauffage : ≤ 15 kWh /m².an

 

 Besoin énergie primaire : ≤ 120 kWh /m².an

 

Etanchéité à l'air : ≤ 0.6 v/h sous 50 Pascal

 

Ponts thermiques : φ ≤ 0.01 W/m.K

 

 

> La labellisation

 

La labellisation est une vérification faite par un tiers de la conception et de la réalisation du bâtiment, qui vous assure qu’il respecte bien les critères du standard de construction passive, et donc les objectifs de performance auxquels vous avez souscrit. Elle s’intéresse aux éléments sensibles du bâtiment (isolation, fenêtres, ventilation, ponts thermique et étanchéité à l’air).

La Maison Passive est le seul organisme en France habilité à réaliser la certification européenne Bâtiment Passif (Passivhaus).

 

 

> Différents niveaux de performance

 

Cette certification, qui fête ses 25 ans en 2016, a évolué afin d’intégrer l’utilisation des énergies renouvelables, et de saluer la performance énergétique des bâtiments qui se sont lancé le défi ambitieux du passif dans des conditions difficiles.

 

Le label Bâtiment Passif se décline en 4 niveaux de performance :

 

La catégorie « Bâtiment Passif Classique » : dont les 4 critères sont décrits ci-dessus. Elle concentre la grande majorité des opérations labellisées à ce jour et sert de base aux catégories Plus, Premium et BaSE.

 

La catégorie « Bâtiment Passif Plus » : le bâtiment devra générer au moins 60 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à son emprise au sol.

 

La catégorie « Bâtiment Passif Premium » : le bâtiment devra générer au moins 120 kWh/(m²a) d’énergie par rapport à son emprise au sol.

 

La catégorie « BaSE » (« Bâtiment Sobre en Energie ») : convient aux bâtiments qui n’atteignent pas le standard Classique pour différentes raisons.

 

 

 

> Les raisons d'une certification

 

La labellisation est une assurance que le bâtiment est conforme au standard du label international commandé par le maître d’ouvrage : c’est une garantie de la qualité énergétique de la construction et du confort intérieur.

La précision et la rigueur du travail obtenu améliorent les méthodes de travail et optimisent les frais, aussi bien en conception qu’en réalisation. Les équipes qui ont réussi la construction de projets passifs labellisés prennent donc de l’avance en vue de la construction au standard énergétique de demain (RT 2020).

Une labellisation passive aide à réduire les incertitudes des banques et des assurances quant à la performance réelle d’un bâtiment sur le long terme. Elle fait gagner de la valeur au bien, qui pourra attester de sa performance énergétique lors de la revente.

Enfin, pour tous les professionnels qui ont participé à un projet passif, la labellisation a une valeur de récompense. Cette expérience leur permet également de prétendre au titre de Concepteur Européen Bâtiment Passif (CEPH).

 

 

> Déroulement de la labellisation 

 

Le processus de labellisation se déroule en deux étapes :

    La première évaluation se fait à l’issue de la phase de conception, et se fait sur le dossier de conception complet. Le labellisateur délivre ensuite un rapport intermédiaire qui situe les performances du bâtiment par rapport aux critères passifs. Il est alors possible de corriger et d’optimiser les performances du bâtiment.

    La seconde à l’issue de la réalisation, une fois le bâtiment achevé. Le labellisateur se base alors sur le dossier de labellisation final, revu et augmenté avec les justificatifs nécessaires.

 

À la fin de l’étude, le maître d’ouvrage se voit remettre un certificat, un livret explicatif, ainsi qu’une plaque de labellisation qui pourra être apposée à l’entrée du bâtiment. Ces 3 éléments réunis permettent d’attester de la bonne réussite de la labellisation.

 

 

> Le coût d'une labellisation

 

Pour une maison individuelle de 150 m², il faut compter environ 1 500 € HT, soit à peu près 10 € HT par m². Pour de plus gros projets, et notamment pour les bâtiments tertiaires et collectifs, ce montant peut diminuer et descendre jusqu’à 2 € HT par m².

Dans tous les cas, le montant de la prestation dépendra de la complexité thermique et du volume d’heures de travail à apporter au dossier.

 

Extrait du site La Maison Passive France